L’éducation Montessori et la parentalité positive sont souvent associées. La manière d’éduquer les enfants dans la famille était bien différente au temps de Maria Montessori. Pourquoi aujourd’hui les parents qui font le choix d’une scolarité Montessori pour leurs enfants mettent souvent en œuvre une éducation positive à la maison ? La réponse réside sans doute dans le fait que les deux présentent de nombreuses similarités et partagent les mêmes bases.
Respect de l’enfant, de son développement naturel et de ses émotions
La pédagogie Montessori se base sur le développement de l'enfant et de ses besoins qui évoluent et changent selon son âge (besoin de mouvement, besoin de travailler seul ou en groupe…). Naturellement, les actrices et acteurs montessoriens les plus modernes, ont également inclus dans leur proposition pédagogique un accompagnement sur les émotions pour aider les enfants à apprendre à les identifier et à les gérer.
La parentalité positive ou éducation positive s’attache également à accompagner l’enfant selon son stade de développement, ses capacités et ses incapacités.
Les deux considèrent l’enfant comme une personne à part entière et non comme un mini adulte et lui accordent un respect plein et entier.
Cadre clair
Quoiqu’en disent leurs détracteurs, si on examine les principes posés par les fondateurs tant de la parentalité positive que de la méthode Montessori, l’une et l’autre n’ont rien de laxiste. Il est vrai que des parents ou des acteurs professionnels de l’éducation ont pu avoir une interprétation allant en ce sens. Néanmoins, si l’on en revient aux propositions de Maria Montessori ou de Adolf Adler et Rudolf Dreikurs, on y trouve la nécessité d’un cadre clair.
Dans une ambiance Montessori, le cadre est posé par l’environnement (espaces, matériel, mobilier, enfants et adultes) qui est régi par un ensemble de règles précises destinées au bien-être de tous. Ainsi, un enfant ne peut pas s’emparer d’un matériel déjà utilisé et des règles de courtoisie précises s’appliquent dans l’école. Les enfants sont certes libres de choisir leur matériel et de se mouvoir mais dans le respect des autres et de leur travail.
Pour la parentalité positive, il en va (ou il devrait en aller) de même. Les parents posent des règles claires. Ils associent souvent les enfants à l’élaboration de ces règles (comme sont associés les enfants à l’élaboration des règles de vie dans une classe Montessori). Le but est que chacun, enfant et adulte, se sente respecté dans ses besoins dans un environnement donné. Les parents veillent ensuite à être exigeants afin que le cadre soit respecté.
Fermeté et bienveillance
La posture de l’adulte qui accompagne l’enfant, que cela soit à la maison dans le cadre de la parentalité positive ou dans une école Montessori, est ferme et bienveillante. L’adulte accompagne l’enfant selon ses besoins et ses possibilités. C’est-à-dire qu’il ne lui en demande pas trop (par exemple : attendre sans bouger pendant 1 heure pour un enfant de 3 ans) mais il reste exigeant (par exemple : ranger et nettoyer après lui en lui montrant comment).
Les enfants ont ainsi des repères clairs : des règles qui sont rappelées au besoin et qui ne changent pas. Et ils ont également la possibilité d’être eux-mêmes, de bouger s’ils en ont besoin, de se reposer s’ils en ont besoin, d’exprimer leurs émotions, etc.
De ce cadre clair, de cette éducation ferme et bienveillante découle pour l’enfant un sentiment de sécurité qui lui permet de s’épanouir et de se développer harmonieusement.
En raison des similitudes évoquées, les parents qui élèvent leurs enfants selon une méthode positive se tournent donc naturellement pour la scolarité de leurs enfants vers la méthode Montessori (écoles Montessori ou instruction en famille).
